Questions et Réponses
LafargeHolcim et Ports de Paris sont attachés à offrir une industrie de proximité, au service d’un approvisionnement local des chantiers parisiens en matériaux de construction.
Le béton est un matériau qui s’utilise “frais” pour la réalisation des chantiers. Ainsi, le béton de la centrale Mirabeau est utilisé pour des chantiers du quotidien et des réalisations situés en moyenne à 2,5 km de la centrale. Elle a alimenté par exemple le chantier de restructuration de l'ancien siège de la SMA BTP (Avenue Emile Zola, Paris 15), bénéficiant de la triple certification environnementale HQE. Son béton a également servi aux travaux de rénovation de l’Hôpital européen Georges-Pompidou AP-HP (Rue Leblanc, Paris 15), ou encore à la rénovation et extension d'une école privée (rue Michel-Ange, Paris 16).
Le béton de la centrale Mirabeau a par ailleurs servi à la construction d’ouvrages emblématiques de l’ouest de la capitale, à l’image du Parc André Citroën, du stade Jean Bouin ou encore de la fondation Louis Vuitton, dans les 15e et 16e arrondissements de Paris.
Il n’y a pas un bétons, mais différents types de bétons répondant chacun à des caractéristiques techniques et à des cas d’usage différents.
Matériau inerte, le béton est composé de ciment, de granulats, d’eau et d’adjuvants. Comme le verre, c’est un matériau 100% recyclable.
Une fois fabriqué, le béton prêt à l’emploi (BPE) est un produit frais, qui doit être transporté et utilisé rapidement sur des chantiers locaux, et dans des conditions optimales.
La composition détaillée du béton :
- ciment : un liant hydraulique issu de la cuisson à haute température de calcaire et d’argile notamment
- granulats : sables et gravillons extraits essentiellement des carrières en bordure de Seine (en aval de Paris) et acheminés par barges
- adjuvants : incorporés au béton en faible quantité (moins de 10 kg/m3), ils améliorent les propriétés du béton (emprisonnement de l'air, réduction de l'humidité, changement de la viscosité, évolution du temps de séchage…
- eau : la centrale fonctionne en circuit fermé et zéro rejet, les eaux de process stockées dans les bassins de décantation sont réutilisées dans la production.
Installée depuis 1964 sur le Port de Javel-bas, la centrale à béton Mirabeau joue un rôle essentiel dans l’approvisionnement de Paris en matériaux de construction à travers une industrie de proximité.
Son emplacement dans le 15ème arrondissement fournit une solution de proximité aux chantiers de l’ouest de la capitale qui contribuent à façonner la ville d’aujourd’hui et de demain, depuis des chantiers du quotidien jusqu’à la construction d’ouvrages emblématiques comme le Parc André-Citroën, le stade Jean Bouin, ou encore la Fondation Louis Vuitton.
Il a pu être suggéré de déplacer la centrale dans le port d’Issy-les-Moulineaux (Port Victor), situé non loin du Port de Javel-bas et où se trouvent déjà deux autres centrales (Cemex et Unibeton). Cette proposition ne peut être retenue, car ce port ne dispose pas de suffisamment d’espace pour permettre de regrouper les trois centrales au même endroit, sa largeur étant notamment insuffisante.
Conscients que l’environnement du Port de Javel-bas a changé au fil du temps et soucieux de conjuguer au mieux enjeux environnementaux et économiques, le port et la centrale Mirabeau se réinventent aujourd’hui en faveur d’un espace ouvert, partagé, et intégré de façon optimale à son environnement.
L’engagement de réduction de 30% de la capacité de production de la future centrale, par rapport au projet initial, n’est pas synonyme d’une diminution des besoins en béton.
Dans le cadre de la réduction de la capacité de production de la centrale Mirabeau, LafargeHolcim va déporter une partie de la production sur le Port Victor, accueillant une installation qui va être transformée pour constituer une centrale d’appoint. LafargeHolcim sera donc conduit à solliciter d'autres installations dans le cadre de cet engagement. Le dimensionnement de la production de ces installations répond aux besoins du marché.
La centrale Mirabeau modernisée pourra produire une nouvelle génération de bétons plus responsables, en associant l’utilisation de liants bas carbone et de matériaux recyclés issus de la région parisienne, favorisant ainsi l’économie circulaire.
Evalués A ou B sur l’échelle Lafarge 360Score, ces bétons permettent une réduction jusqu’à 60% des émissions de CO2 par rapport à un béton classique.
LafargeHolcim s’est fixé, pour la centrale Mirabeau, un objectif de production de 50% de bétons bas carbone d’ici 2023.
Par ailleurs, le processus de production favorisera le recyclage, à travers la réutilisation de matières premières secondaires (eau, granulats, composants recyclés des liants) et le recyclage de 100% des bétons et résidus de production.
La centrale Mirabeau pourra ainsi fournir les chantiers de construction répondant aux normes environnementales les plus exigeantes.
Dans le cadre d’un fonctionnement normal, les centrales à béton ne rejettent absolument rien dans le fleuve ou dans le milieu.
En septembre 2020, notre entreprise a été mise en cause à la suite d’incidents isolés qui ont eu lieu sur nos sites de Bercy et Mirabeau. Ces incidents ne correspondent pas à nos pratiques et à nos standards et nous avons pris toutes les mesures nécessaires afin qu'ils ne puissent plus se reproduire.
Nos collaborateurs qui vivent et travaillent à Paris ou dans sa région sont attachés à ce que nous prenions soin de la ville et de son fleuve. La préservation des axes fluviaux, dont nous sommes le premier utilisateur pour le transport de fret en France, est au cœur de nos préoccupations.
LafargeHolcim applique les normes les plus strictes en matière de santé, de sécurité et d'environnement et aucun manquement à nos règles d’exploitation n’est accepté.
Nous avons renforcé les mesures de sécurité dans l'ensemble de nos opérations, ainsi que les dispositifs de prévention, de formation et de contrôle. Nous avons bien entendu communiqué ce plan d'action et son avancement aux services de l'Etat et à la mairie de Paris, conformément à notre volonté d'engager un dialogue en toute transparence.
Les contrôles de nos installations réalisés ces dernières années à la demande de la DRIEE n’ont signalé aucun problème de pollution.
La centrale Mirabeau respecte les dispositions du plan de prévention des risques d’inondations (PPRI) fixé par les services de l’Etat.
Son architecture a été revue pour permettre une surélévation au dessus du point des plus hautes eaux connues. En cas de montées des eaux, un système d’alerte est déclenché en lien avec Haropa Ports De Paris. Les mesures nécessaires sont ainsi prises pour mettre à l’abri l’ensemble de l’installation de la centrale.
La vocation des bassins de décantation est de filtrer les eaux de process, qui sont entièrement récupérées, avant de les recycler dans la fabrication du béton. Ils ne sont pas couverts, afin d’assurer la fluidité des opérations et de répondre aux contraintes opérationnelles :
- pour que les camions puissent déverser directement leurs eaux de lavage dans les bassins, qui pourront ainsi être recyclées dans la fabrication ;
- pour que les opérations de curages régulières puissent être réalisées pour entretenir les bassins. ;
- néanmoins les bassins de décantation seront entièrement masqués aux yeux des riverains par de la végétalisation haute (4m).
Elaboration calendrier en cours, précisions à venir.
La centrale sera équipée des plus récentes technologies, lui permettant de fonctionner en zéro rejet (d’eau, de poussière), et de limiter considérablement le bruit occasionné par ses opérations :
- elle sera dotée de systèmes de filtration nouvelle génération respectueux de l’environnement, qui permettent de confiner les émissions de poussières ;
- ses installations seront dotées d’une double isolation, permettant une réduction des bruits d’exploitation.
Les nuisances sonores seront également atténuées par la suppression des manœuvres des camions en marche arrière sur site et la réduction du trafic lié à l’exploitation de la centrale, qui sera divisé par deux au niveau du pont Mirabeau.
Par ailleurs, LafargeHolcim a engagé un remplacement progressif de sa flotte de camions toupies par de nouveaux camions fonctionnant au GNV, permettant de réduire :
- les nuisances sonores du moteur, de 50% ;
- l’émission de particules, de 70% ;
- les émissions de carbones, de 20%.
Les premiers camions toupie au GNV ont été livrés sur la centrale de Mirabeau en juillet 2020 et l’intégralité de la flotte aura été renouvelée d’ici mi-2022. Précisons par ailleurs que LafargeHolcim s’est engagé dans plusieurs chartes volontaires de bonnes pratiques et d’amélioration continue de ses sites de production :
- la charte d’amélioration des ports, développée par Haropa ;
- la charte RSE « Entreprises engagées » de l’UNICEM.
Le site de Mirabeau fera l’objet d’audits et d’évaluations par des tiers dans le cadre de ces démarches.
Le bief parisien compte 15 centrales BPE (béton prêt à l’emploi) fixes appartenant à différentes entreprises concurrentes et réparties de la manière suivante :
- 9 sur le domaine Ports de Paris, dont :
- 3 centrales à Ivry,
- 1 à Bercy Amont,
- 2 à Tolbiac,
- 1 à Port-Victor,
- 1 à Javel Bas,
- 1 à Issy les Moulineaux ;
- 6 sur les canaux de la Ville de Paris, à Aubervilliers, Paris, Bondy et Pantin.
Le béton est un produit frais, devant être mis en œuvre sous 1h30/2h00 à compter de sa fabrication. Ainsi, les unités de production du bief parisien travaillent pour leur territoire d’accueil et les communes limitrophes, dans un rayon de quelques kilomètres, pour assurer un approvisionnement local en BPE.